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Abbadi : un nouvel abattoir de proximité de volaille dans la ville de Témara.

Un nouvel abattoir moderne est dès lors opérationnel. Ce dernier, de proximité de volaille, est actuellement situé au quartier de Wifak à Témara. C’est la toute première expérience de ce type d’unité dans, probablement, tout le Maroc.

Cet abattoir, par son originalité, a précédemment été inspiré des autres pays étrangers, notamment la France. D’ailleurs, la conception et la fabrication du matériel et des équipements ont été réalisées grâce à l’aide d’un opérateur français. L’unité où cela figure s’intitule « Dar El Farouj », SARL créée par Mohamed Hayef. Ce dernier est né et a grandi en France et c’est ainsi qu’il a pu acquérir une vaste expérience professionnelle dans le secteur de la volaille. Son projet d’abattoir de proximité de volaille n’est donc pas sorti de nulle part.

Les abattoirs de proximité ont plusieurs avantages qui leur constituent des points forts en comparaison avec les autres formes d’abattoirs. En effet, ceux de proximité disposent d’un circuit court sans transport de marchandises, ce qui représente qu’ils peuvent offrir directement aux clients un poulet avec une viande fraiche et abattue ainsi que traitée dans les meilleures conditions au niveau de l’hygiène. L’opération de l’abattage comprend certaines règles auxquelles il est impossible d’échapper : après l’arrivée du poulet tôt le matin, il est impératif de le peser en premier lieu. Ensuite c’est au tour de l’abattage. Ceci se produit vers 8h et dure presque deux heures.

Abbadi : quelle concurrence pour Dar El Farouj ?

L’abattage se déroule autrement dans les tueries clandestines, mais avec l’abattage de proximité il y a, en premier lieu, une séparation entre le poulet vif et le poulet qui est abattu. Après cela, le poulet traverse un circuit : plumaison, retrait des pieds, éviscération, lavage, séchage, stockage dans une chambre froide, et bien encore. Toutefois, pour respecter toutes ces conditions, il faut payer le prix fort. En effet, pour une capacité totale de 800 têtes par jour, il a fallu mobiliser la somme globale de plus de 900.000 DH.

Néanmoins, ceci constitue une concurrence difficile à supporter. Celle-ci provient de l’informel (Riacha). Pour ces derniers l’abattage coûte beaucoup moins cher, et il est rude de couvrir toutes les dépenses de Dar El Farouj en ayant en plus la charge des employés. Pour contrecarrer cette situation, une nouvelle solution se propose à la société. Elle consiste à procéder à son propre abattage dédié à la commercialisation. Par ailleurs, un autre hic empêche l’avancement de la Dar El Farouj.

La société n’a pas pu avoir l’accord de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) pour étendre le commerce aux gros clients tels que les restaurants ou encore les hôtels. Car la société ne dispose que d’une seule autorisation accordée par la ville et le bureau d’hygiène. D’autre part, il existe également une absence d’opérateurs spécialisés dans le traitement des déchets organiques mais qui est tout de même en développement depuis le développement au Maroc de l’abattoir de proximité.