Toutes les nouveautés du marché immobilier Marocain en 2018

 

En cette fin d’année, Sarouty fait un flash-back pour revivre les temps forts qui ont marqué le marché immobilier Marocain en 2018. Retour sur ces 12 mois pour survoler les nouveautés phares concernant les transactions foncières et les nouvelles lois qui sont entrées en vigueur dernièrement.

Janvier : Le marché immobilier Marocain commence cette année du bon pied selon la FNPI

La Fédération Nationale des Promoteurs Immobiliers (FNPI) prévoit une bonne année 2018 pour le secteur immobilier Marocain. Rappelant que l’année précédente était marquée par des phases moroses concernant les transactions immobilières. Le secteur a en effet enregistré une baisse importante des mises en chantier expliquée par la chute des ventes de ciment (-2,54%).

L’analyse de la FNPI est basée sur l’octroi des crédits aux promoteurs immobiliers dont les indicateurs ont enregistré une hausse favorable, presque de 9%. Parmi les raisons de ce redressement, le lancement des banques participatives qui continuent d’attirer de plus en plus de clients.

Février : La Direction Générale des Impôts tourne son regard vers le secteur immobilier

Le secteur immobilier est la pierre angulaire de la nouvelle loi des finances. La Direction Générale des Impôts mettra tout en œuvre pour rebooster ce secteur après une longue phase de stagnation. La DGI entamera des changements concernant la fiscalité sur les terrains pour encourager les investissements et les promotions foncières et immobilières. Les propriétaires de ces biens pourront devenir des actionnaires en s’associant à des investisseurs pour créer des entreprises.

Les deux parties doivent fournir un ensemble de documents confirmant l’existence de leur société dans un délai de deux mois maximum. Le dossier doit comprendre l’identifiant commun de l’entreprise, l’identifiant fiscal, le numéro d’inscription au registre de commerce de l’entreprise et toutes les informations concernant la propriété (adresse, acte de vente…)

Mars : De nouvelles règles envisageables pour restructurer le métier d’agent immobilier

La loi sur la profession d’agent immobilier connaît plusieurs difficultés pour sortir en vigueur. Le texte de loi comprend un certain nombre de points à respecter pour décrocher le titre d’agent immobilier. Ceci a pour but de revaloriser ce métier et le réglementer afin de garantir les droits des clients et des professionnels. Depuis février 2014, le projet de loi peine à sortir de l’ombre malgré les nombreuses relances de l’AMAI. L’association comptait en mars 2018 adresser le dossier à un groupe parlementaire pour le réétudier. Le projet de loi comprend 37 clauses qui visent à restructurer la profession d’agent immobilier, surtout que plus de 500 agences sont en activité dans les différentes villes du Maroc.

Loi sur la profession d’agent immobilier : quatre années de perdu

Avril : La FNPI lance de nouvelles mesures pour relancer le secteur immobilier

Le marché immobilier Marocain n’est pas arrivé à sortir complètement de sa crise d’essoufflement qui a démarré en 2011. Face à cette situation atone, la FNPI a proposé en avril 2018 de nouvelles mesures dans le but de relancer le secteur. La Fédération nationale de la promotion immobilière (FNPI) a présenté quelques propositions au Ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville. Parmi les mesures que la fédération souhaite adopter, la mise en place du statut de promoteur immobilier et la création de nouveaux projets de logements destinés à la classe moyenne.

Mai : La CGI souhaite relancer le marché immobilier Marocain avec la CDG

La Compagnie Générale Immobilière a mis en place le plan « Cap de l’Excellence » qui vise à relancer le marché immobilier tout en développant ces activités. Avec l’appui de la Caisse de Dépôt et de Gestion, la CGI prévoit des investissements très importants dans le secteur immobilier et plus précisément dans le haut et le moyen standing. D’ici 2022, la CGI devrait  ajouter une valeur de 5 milliards de dirhams à son actif. La clientèle est au centre de ses préoccupations pour « une croissance renouvelée et durable».

Par la même occasion, un showroom nouvelle génération a été inauguré à Hay Ryad à Rabat sur une surface de 350 m². Ce nouveau concept est entièrement digitalisé pour présenter les projets immobiliers de la CGI d’une manière plus attractive.

Juin : Le premier index de l’immobilier signé Sarouty !

Le site des annonces immobilières a lancé en juin 2018 le premier index de l’immobilier au Maroc. Ce baromètre propose des informations précises sur le comportement des visiteurs du site, notamment l’âge, le type du bien, le type de transaction, la ville et le pays. L’index offre des renseignements pour mieux cerner les besoins des internautes cherchant à acquérir ou à louer un bien. Ceci a permis de déceler les villes les recherchées, à savoir Casablanca, Marrakech et Rabat. L’index montre également que les visiteurs du site sont principalement des jeunes.

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Juillet : La digitalisation de l’ANCFCC

L’Agence Nationale de la Conservation foncière, de la Cartographie et du Cadastre a lancé le 2 juillet 2018, l’espace cadastre et cartographie. Cette plateforme est destinée aux professionnels de l’immobilier et plus spécifiquement aux ingénieurs géomètres topographes (IGT). 4 espaces sont désormais accessibles sur le net, à savoir : l’e-cadastre,  l’e-géodésie, l’e-cartographie et l’e-foncier. Ces agences virtuelles ont pour but de permettre aux professionnels du foncier d’acquérir facilement quelques documents. Chaque visiteur doit créer son compte en ligne pour accéder aux différents dossiers et en même temps réaliser un suivi des demandes. L’ANCFCC compte également digitaliser toutes ses activités d’ici 2019. Selon la conservation foncière, environ 1 000 dossiers cadastraux sont traités chaque jour sur la plateforme digitale.

Août : Un grand pas pour les Soulaliyates !

Les Soulaliyates de la région de Kenitra ont enfin réussi à rafler la mise en bénéficiant des lots des terrains à l’instar de la gent masculine. Une victoire pour plus de 1400 femmes qui ont gagné le droit d’exploiter les terres collectives et leurs gains générés. Rappelant que les Soulaliyates mènent depuis des années un combat pour instaurer le principe d’égalité entre les hommes et les femmes concernant les terres collectives. C’est dans cette même optique que le Ministère de l’Intérieur déploie également ses efforts.

Dans le même cadre, certaines femmes Soulaliyates ont réussi pour la première fois à décrocher 22 postes de  « Naibates » au sein du conseil des « Nouabs ».

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Septembre : Essoufflement du secteur du logement social

Selon la cour des Comptes, le secteur du logement social rencontre toujours un grand nombre de problèmes qui l’empêche d’aller de l’avant. En effet de nombreux projets ne profitent pas d’une étude suffisante avant leur construction en plus de plusieurs autres difficultés relatives, notamment, aux partenariats publics-privés. Les dispositifs étatiques mis en place dans le cadre de l’habitat social ont été analysés par la cour des Comptes qui a pu déduire la ressemblance des projets immobiliers économiques malgré leurs prix différents. Les appartements à 140 000 dirhams par exemple présentent de nombreuses similitudes avec ceux à 250 000 dirhams. Toujours selon la cour des Comptes, les logements sociaux à 140 000 dirhams n’ont pas réussi à attirer un grand nombre d’acquéreurs. Ces projets ont contribué seulement à hauteur de 5% concernant les édifices menaçant ruine et le de 29% concernant le programme « villes sans bidonvilles ».

Octobre : Une nouvelle vision pour la FNPI

La Fédération nationale des Promoteurs Immobiliers a inauguré en octobre 2018 un nouveau bureau. Par la même occasion, la FNPI a dévoilé ses projets futurs visant à restructurer le secteur immobilier en se focalisant sur les promoteurs. La concurrence déloyales et les difficultés liées aux organismes d’assainissement sont autant de problèmes qui essoufflent le secteur. Le processus administratif pour obtenir une autorisation d’urbanisme est également très compliqué, puisque le promoteur doit passer plus de 400 jours pour compléter le dossier en plus d’environ 150 signatures. Malgré la digitalisation de certains organismes étatiques, tels que l’ANCFCC, les professionnels de l’immobilier peinent toujours à rassembler leurs documents facilement et en un peu de temps. La FNPI a proposé de limiter le nombre des signatures à 27 seulement avec un délai de 72 jours au maximum. Taoufik Kamil, le président de la FNPI  affirme que les latences et les lourdeurs administratives causent des pertes d’environ 5 milliards de dirhams. Le calcul est réalisé sur la base de 150.000 unités/an à raison de 80 DH par jour et par unité.

Novembre : Le secteur de l’immobilier professionnel reprend ses forces en crescendo

Le nouveau rapport global de JLL met le zoom sur le secteur de l’immobilier professionnel à la capitale économique qui sort doucement de sa mauvaise passe. Les études du bureau ont montré une hausse des transactions dans le secteur immobilier professionnel, que ce soit au niveau de la vente ou de la location. Le premier semestre de 2018 a été marqué principalement par la création de nouveaux espaces de bureaux dont la superficie locative brute s’élève à 1,74 millions de m². En effet, la demande est de plus en plus forte, surtout que les entreprises sont plus soucieuses de la qualité de leurs locaux. Les investisseurs misent alors tout sur l’aménagement des espaces bureaux qui doit moderne et surtout fonctionnel et flexible.

Décembre : Des changements fiscaux prévus dans le cadre du PLF 2019

La loi des finances de 2019 envisage quelques changements concernant la fiscalité de certains axes du secteur immobilier. La fiscalité sur la location pourrait profiter d’un abattement de 40% concernant la taxe. Cette dernière est actuellement de 24% et serait réduite à 15%. Parmi les projets prévus par le PLF, le changement de la fiscalité concernant la vente d’une résidence principale. Une cotisation de minimum 3% serait mise en place pour les biens à usage d’habitation principale depuis au moins 6 mois et dont le prix de vente dépasse 1 million de dirhams.

La mise en place de cette taxe inquiète certaine professionnels du secteur immobilier, notamment l’Association Marocaine des Agents Immobiliers qui appréhende un effet contraire et donc la baisse des ventes des biens anciens. L’AMAI propose même d’augmenter le seuil du prix de vente des biens concernés par cette fiscalité à 3 millions de dirhams au lieu d’1 million de dirhams, et ce dans le but de ne pas impacter la classe moyenne.

L’année 2018 a connu plusieurs nouveautés concernant le secteur immobilier Marocain qui peine à résorber le déficit. Malgré les nombreux projets qui ont récemment vu le jour dans les différentes villes du pays, les promoteurs peinent toujours à vendre leurs produits. Ceci est expliqué par plusieurs raisons, notamment le prix élevé du foncier. D’un autre côté, les projets d’habitat social qui ont été lancé dans le but de répondre à la demande de logement des ménages démunis n’a pas réussi à atteindre les objectifs escomptés. En effet, les projets souffrent d’un certain nombre d’anomalies qui n’encouragent pas les ménages concernés à les acquérir.