Pour la 11e session des Matinales de l’Immobilier d’entreprise, Business Realties International et le Centre Régional d’investissement, les organisateurs de l’événement ont proposé la thématique de la « Transformation digitale dans l’immobilier au Maroc » le 14 décembre 2017 à Casablanca. Mohamed Charif Houachmi, Directeur associé de la société Business Realties International a permis à quatre intervenants de faire un état des lieux de la digitalisation dans le secteur immobilier. Tour à tour, Madame Zineb Midafi, co-fondatrice et Directrice générale de la société VBS, Monsieur Benoit MOURAS, Directeur associé d’Axeon 360, Monsieur Nabil Bounajma Mrics, DG de Terras Modus et Monsieur Othman Benabdallah, Directeur Commercial en charge des agences immobilières au Maroc au sein de Sarouty.ma ont échangé sur cette thématique en tant que professionnels.
L’avant ére du digitale
Il y a moins de 10 ans, internet n’était pas encore démocratisé et les différents professionnels de l’immobiliser avaient pour outil des blocs-notes, des cartes topographiques et des maquettes faites à la main. Cette époque si lointaine pour la jeune génération, a pourtant été le quotidien de milliers de professionnels. Aujourd’hui, les GPS, les drones, la conception 3D, les sites internet et les portails immobiliers tels que Sarouty.ma ont vu le jour et ont facilité grandement l’activité. En effet, Sarouty.ma doit son existence à l’arrivée fulgurante de la digitalisation dans la profession et répond à un besoin simple : trouver le bien immobilier parfait facilement et rapidement.
Le degré de maturité des applications dans l’immobilier
Un sondage réalisé sur l’assemblée présente lors de cette rencontre a permis de révéler que 64% des questionnés déclarent que les applications sont matures au Maroc.
Monsieur Benoit Mouras, directeur associé d’Axeon 360, de part son expérience scène internationale s’est permis de rajouter que la maturité des applications dépend du pays où elles sont utilisées. Celles que l’on peut trouver en Amérique du Nord peuvent ne pas être applicables en France ou au Maroc. Aux Etats-Unis, on parle énormément d’« ubérisation ». Ces géants de l’immobilier imposent leur solution. Leur puissance financière leur permet de standardiser les outils. Elle ne laisse aucune place aux initiatives alternatives. C’est au client de s’adapter à l’offre à l’instar du marché français où les solutions mises en place naissent du besoin du client final, et non l’inverse.
C’est pourquoi, une multitude de solutions ont vu le jour et presque autant de start-ups.
Une maturité inégale
Au Maroc, la maturité des applications s’apparente à celle que l’on peut constater en France avec cependant un léger retard. Monsieur Benoit Mouras, directeur associé d’Axeon 360, précise que ce retard est observé surtout quant au suivi de chantier ou à la commercialisation des projets. Avec humour, Mohamed Charif Houachmi le confirme. En effet, il indique que lors du congrès de la FNAIM à Paris, ayant eu lieu quelques jours auparavant sur le thème de la digitalisation, il a été dit que la France avait un retard d’au moins 5 ans sur les Etats-Unis. Il profite de cette note sarcastique pour interroger l’assemblée sur l’état de maturité effectif du Royaume.
Le Canada n’est pas sans retard, loin de là. Mme Zineb Midafi, directrice générale de la société VBS s’en amuse. Grâce à son expérience au Canada, elle nous indique s’inspirer de ce qui se fait de mieux aux Etats-Unis et l’adapte en Afrique du Nord en prenant en compte les besoins du client final.
Monsieur Nabil Bounajma Mrics, directeur général de Terras Modus, rassurant dans ses propos, il croit en l’avancée fulgurante de la digitalisation au Maroc en vue de la rapidité de l’évolution effective ces dernières années.
L’impact de la digitalisation
Avant la crise immobilière de 2011, les professionnels de l’immobilier faisaient essentiellement de la prospection foncière et se saisissaient d’opportunités. Aujourd’hui, ils préfèrent établir une étude de marché et chercher l’information fiable avant tout projet. Ils quantifient un besoin et y répondent.
Ce changement de comportement s’est accompagné de solutions digitales grâce auxquelles la prise de risque est limitée. Les promoteurs immobiliers sont plus structurés, et surtout informés des projets immobiliers en cours ou à venir ainsi que de la législation.
Cette évolution, on la doit à la numérisation des données et à l’analyse de ces dernières. L’accès à l’information facilité, les professionnels profitent de gain de temps, de performance, de qualité et d’information fiable.
Une vision d’avenir
La digitalisation a sans conteste révolutionné le monde de l’immobilier. Des services innovants ont pris part au marché. Sarouty.ma en est un bel exemple. Il a su se positionner en tant que leader du portail immobilier sur internet au Maroc. Offrir de la visibilité et des services aux professionnels de l’immobilier et aux particuliers était un challenge difficile à gagner. Comment imaginer aujourd’hui pouvoir communiquer sans passer par internet ? La communication digitale est bel et bien devenu incontournable.
Par ailleurs, contrairement aux idées reçues, la digitalisation a permis de créer de l’emploi. De nouveaux métiers et des services ont vu le jour. L’ère du digitale ne fait que commencer. Les professionnels de l’immobilier vont devoir s’adapter à chaque innovation et vont voir leurs activités se perfectionner toujours un peu plus.
Nadia JACQUOT MOUJOUD
