En marge de la 4ème édition du salon de l’immobilier Almogar N’Laaqar, tenu à Agadir, le portail Sarouty.ma a organisé une table ronde animée par son directeur commercial en charge des agences immobilières, Othman Benabdallah. Ordre du jour : les techniques de vente et internet.
Le 21ème siècle est l’ère du digital par excellence. Au début, personne n’y croit, pourtant en quelques années, avec la montée fulgurante des réseaux sociaux, internet a conquis foyers et sociétés. Loin de nous la communication de bouche à oreille et le porte à porte. L’avancée technologique a donné naissance à de nouveaux outils de marketing plus efficaces, notamment le SEO(Search Engine Optimization) ou référencement naturel.
Toute entreprise, quel que soit son domaine d’expertise, se doit de maintenir sa visibilité parmi la myriade de compétiteurs sur le net, afin de pérenniser sa présence parmi les internautes. Comme nous l’explique Othman Benabdallah, le contenu du site est primordial pour générer ce que l’on appelle le trafic – ce dernier désigne les visiteurs sur une page ou un site, en référence au nombre de hits et d’accès, sur une période donnée-. En effet, un site créé intelligemment a plus de chances d’attiser la curiosité d’un visiteur. Or, pour générer du trafic ciblé et garantir la visibilité de son site sur les moteurs de recherche, seules deux façons de procéder sont envisageables. A moins de dépenser un budget astronomique dans la promotion du site de l’entreprise auprès des moteurs de recherche, grâce à Google Adwords notamment, cette dernière devra faire sans le référencement naturel.
A noter qu’il existe plusieurs manières de procéder au référencement naturel. Le processus nécessite une liste de techniques à suivre que seul un professionnel du métier peut maîtriser et mener à bout. Toutefois, un contenu exclusif et attractif, une bonne gestion du trafic à travers des sites partenaires et le choix pertinent des éléments à mettre en avant demeurent le b-a ba du référencement naturel.
Articles ciblés et photos de bonne qualité
Benabdallah a donc partagé avec les participants l’expérience Sarouty dans le référencement naturel. Bien avant de se tourner vers cet outil de visibilité à efficacité désormais avérée, le portail dépensait quelques 30.000 $ par mois pour maintenir le site en tête des résultats de recherche dans Google. A présent, le portail investit dans la création d’articles pour agrémenter le blog et rehausser son contenu. Ainsi, un potentiel client désireux acquérir un bien dans la région Agadir, pourrait vraisemblablement se retrouver sur le site en lisant un article axé sur ladite ville. S’inscrivant dans la durée, le référencement naturel requiert un investissement minimum de six mois de travail assidu, de documentation et de création d’articles pertinents. Exit le plagiat, cette bête noire de la rédaction est capable de mettre un site bien derrière dans la liste des résultats de recherche.
Pour prendre de la hauteur en termes de position dans les moteurs de recherche, il n’y a nul doute, le contenu est roi. Privilégier les photos de bonne qualité, les articles ciblés et bien rédigés permet de drainer de potentiels clients. Un responsable qui maîtrise tous les volets du référencement naturel est donc indispensable pour mener à bien la gestion du site. Ces volets comprennent la bonne indexation du contenu du site, sa purification de tous les facteurs qui peuvent bloquer sa visibilité et l’élaboration d’une stratégie marketing adaptée aux tendances de recherche de la clientèle ciblée.
Néanmoins, d’autres atouts de la promotion des sites existent, à l’instar des bannières publicitaires prisées par quasi tous les sites Web. En effet, les sites et portails peuvent via des partenariats, assurer la promotion de leur contenu à travers des échanges desdites bannières publicitaires. Elles sont constituées d’images ou d’animations flash qui renvoient directement le visiteur vers le site visé grâce à un lien incrusté dans la bannière. Au même titre que la bannière publicitaire, le mailing est aussi un des atouts majeurs dont disposent les marques pour affirmer leur présence dans la blogosphère. Sa particularité réside dans la possibilité d’inclure des « backlinks », liens qui dirigent l’utilisateur vers le site en question. Chose que l’on ne peut pas se permettre par la messagerie simple. Ainsi, il est primordial de choisir judicieusement le profil adapté pour réaliser adéquatement toutes ces tâches. Il ne suffit plus d’avoir des connaissances basiques en informatique pour créer un site, mais plutôt être polyvalent. Ceci est une affaire de longue haleine.
A grands pas vers le digital
Une mutation opère au niveau de la société marocaine. Bien derrière les pays européens qui en sont au point d’organiser annuellement des salons dédiés au digital, le Maroc tente tant bien que mal de se hisser dans l’échelle des pays aux marchés digitalisés. En moyenne, un marocain consacre quotidiennement quatre ou cinq heures à la recherche sur internet.
Bien que Sarouty.ma soit axé sur l’immobilier, les efforts déployés par ce dernier pour se positionner en haut de la file de recherches sont interchangeables quel que soit le secteur d’activité de l’entreprise. « Du moment que cela relève du digital, le processus demeure le même, bien que les clients diffèrent. Il n’est pas rare aussi de se retrouver face aux mêmes prospects quoique l’activité en elle-même diffère», affirme Benabdellah.
Place au troisième vecteur de la promotion des sites sur internet, la newsletter. Cet outil obéit à des critères spécifiques qui garantissent son impact positif sur son récepteur. Le nombre de clics, de partages et de spam sont étudiés minutieusement. Même l’envoi de la Newsletter n’est pas fortuit. Il est indispensable de choisir un jour propice à la lecture de ce mail. Tout cela a permis à Sarouty.ma de maintenir un taux d’ouverture allant jusqu’à 30%, et un taux de spam atteignant les 0,1%. Des chiffres de bon augure pour le portail.
Benabdellah a aussi rappelé l’importance de l’outil Google Analytics. Tel un miroir, il est l’image fidèle du site. Il permet en outre de savoir la typologie et le lieu exacts des visiteurs du site.
A l’assaut des réseaux sociaux
« Les réseaux sociaux représentent le bouche à oreille de la société moderne » expose Selma, agente immobilière participant à la table ronde. Facebook et Instagram sont les plus utilisés par la majorité des tranches sociales. Ils permettent de transmettre rapidement l’information et de la relayer partout dans le monde. Avec un budget initial de 10.000 DH, l’on peut s’attendre à l’équivalent en clics, partages et personnes qui discutent du sujet partagé. Les réseaux sociaux sont par ailleurs des intermédiaires de valeur pour le reciblage publicitaire, communément appelé retargeting. Ce dernier consiste à afficher des messages publicitaires sous forme de bannières sur des sites internet une fois l’internaute fait preuve d’un intérêt particulier pour un produit sur un autre site.
Si le placement du site dans les moteurs de recherche, notamment Google, peut être considéré comme un gage de sa visibilité, l’impact des réseaux sociaux n’est pas des moindres. En effet, le référencement naturel et les réseaux sociaux vont de pair, deux vecteurs complémentaires contribuant à la notoriété du site. Les pages Facebook les plus « likées » ou partagées ont tendance à être classées en tête dans les pages des résultats des moteurs de recherche. Ainsi, la popularité d’un site et son poids pour les moteurs de recherche passe à travers son contenu, les nombres des mentions « j’aime » et les partages. Il existe donc une indéniable corrélation entre ces deux vaisseaux. Une influence que tout site gagnerait à exploiter et améliorer.
Le référencement naturel, cet outil encore méconnu de plusieurs, pourrait être d’une aide précieuse aux sites en quête de davantage de visibilité. Comme le témoigne Sarouty.mapar son expérience dans ce domaine, il y a tout à gagner, pourvu que l’on s’arme de patience et de moyens pour y arriver.
Amal Abbad