Selon les professionnels, le crédit immobilier accordé durant une période qui varie entre 15 et 20 ans pourrait connaître une baisse durant les 18 prochains mois avec un taux variable qui atteindra en moyenne les 3.7%.Une chute considérable qui pourrait intéresser les futurs acquéreurs de biens immobiliers, grâce à une analyse pertinente réalisée par Meilleurtaux.ma dont le directeur est Mr Yassine Lahlou.
Depuis l’année 2015, et selon une enquête menée par « Bank Al Maghrib », les taux de crédit immobiliers fixes accordés ont connu un allègement significatif dû à l’accroissement intensif de la concurrence et à la fluidité bancaire pour passer de 6% à un taux qui va de 4.5% à 5.25% avec une moyenne du marché estimée à 4.8%. En additionnant ce phénomène à la baisse du prix de l’immobilier, cela va permettre aux bénéficiaires d’économiser des sommes non négligeables. Si on prend l’exemple d’un crédit accordé sur 20 ans à l’instar d’un bien estimé à 2.2 millions de dirhams, en ajoutant le coût de financement, le bien va revenir à 3.15 millions en 2016 au lieu de 3.6 millions en 2012, Soit 12.5% d’économies.
Les promoteurs et agents immobiliers s’accordent pour dire que le crédit aux acquéreurs reste néanmoins trop cher. Ce qui est compris par les banquiers qui estiment qu’une baisse est possible, grâce à deux facteurs: l’amélioration des conditions de liquidité du marché, ainsi que la montée de la concurrence dans ce domaine. En effet, dès lors qu’un organisme baisse ses taux, il est quasi impératif que la concurrence s’aligne. Ce qui n’est pas pour déplaire les consommateurs ! De plus, les professionnels du secteur s’affirment qu’étant donné que ces facteurs ne sont pas prêts de changer, il se peut que nous soyons face à une baisse continue. Du moins, sur les mois à venir.
En se basant sur les rapports officiels et les prévisions, nous pouvons penser qu’il y a de fortes chances à ce que le taux, actuellement le plus attractif, baisse de 25 points supplémentaire pour arriver à 4.25% d’ici fin Juin 2017. On peut même aller jusqu’à penser que nous puissions descendre au-delà des 4% pour arriver à 3.8%, voire même 3.7% !
De tels chiffres étaient envisageables il y a de cela quelques années à peine, et un esprit optimiste pourrait penser que tous ces chiffres sont d’excellentes nouvelles pour toute personne désireuse d’acquérir un bien. Mais les promoteurs et agents immobiliers, qui s’activent à effectuer des comparaisons avec d’autres pays, estiment que, quand bien même une baisse aurait été remarquée, les crédits aux acquéreurs restent beaucoup trop onéreux. En suivant ce raisonnement, on se rend compte que comparé à des pays de niveau de développement similaire au Maroc, mais également à des pays avancés du vieux continent, le Royaume est de loin le plus cher. Une des raisons qui pourraient expliquer notre positionnement en matière de cours du crédit aux acquéreurs, sont des contraintes strictes et différentes de celles en vigueur dans les pays avec qui justement nous effectuons ces comparaisons.
Alors que le taux de refinancement de laBank Al Maghrib s’élève à 2.5% face à un pourcentage d’intérêts presque inexistant allant de 0% à 0.5% de la part de la Banque Centrale Européenne, les établissement détiennent plusieurs sources de financement beaucoup moins cher, car faut pas oublier que dès l’instant qu’une banque octroi un crédit, sa durée d’engagement pourra s’étaler jusqu’à 30 ans. Par crainte d’un retournement de situation durant cette période, les banques ne peuvent pas risquer un taux de crédit beaucoup trop bas à savoir 2% ou 3% à moins qu’il n’y est un changement éminent constitutif du marché national.
Source: Reda Harmak - La Vie Eco